AGE DE FER / AGE OF FEAR
Création Sonore de Kelvin RAS
(Paroles, Voix & Music)

"Ami-e-s,
Les hommes sont gouvernés par un tyran, son nom est Peur, sa fille s'appelle Inertie qui a engendré Lâcheté, leur descendance plus nombreuse que les grains de sable de l'océan peuple la terre et sème la terreur.
Fausse Sécurité et Confort règnent depuis en maître dans le cœur des hommes, Solidarité et Liberté ont depuis longtemps fuit vers des sphères lointaines.
Mon prochain est un leurre se dit Homme solitaire !... "

C'est par ces mots que s'ouvre cette création sonore originale de Kelvin RAS. Sorte de poème épique et lucide sur la condition humaine trop humaine d'une époque noire, la nôtre, que nous subissons tous... plus ou moins en conscience.
Nous sommes bien rendus à cette époque involutive s'il en est, l'âge de fer dépeint par les grands textes de l'Inde, l'ère du Kali Yuga qu'il faudra bien boire jusqu'à la lie, jusqu'à plus soif, jusqu'à ce que nous passions à autre chose... à une autre espèce sans doute.
Car l'homme, depuis qu'il est passé de la boue à la station debout n'a que rarement su et pu s'élever au rang qu'il brigue et dont il se réclame, celui de roi de la création. À certaines époques en certains lieux il y eut des êtres dignes de cet éloge, mais si rare que nous en sommes toujours à remuer la boue et tourner en rond sur une planète qui suffoque.
Les Védas de l'Inde (encore elle) savaient l'origine du monde, ils la chantaient, leur langage, le sanscrit contenait le monde même. Depuis nos mots sont dépourvus du son primordial qui fait se mouvoir les univers, notre verbe est asphyxié, il est suffocation, notre perdition.
Tant de mots qui ne décrivent plus rien, qu'un vain cercle qui tourne en rond, sans pouvoir atteindre l'être, sans pouvoir le remodeler en ses profondeurs.
À quoi nous sert-il ce verbe dénué de vie, alors même que toute communication n'est plus qu'un simple jeu de mots, un commerce d'idées, une négation de la vie.
Le partage n'est plus qu'une vue d'un esprit calculateur, chaque mot est pris au piège de ces multiples interprétations possible, chacun réécrivant l'histoire à sa manière. Tout est devenu une question de point de vue, de point de mire pour des intérêts particuliers où se mirent mille visages aux cent masques, tous plus faux les uns que les autres.
L'âge de fer est un âge de peur, ces années écoulées nous ont révélé notre part d'ombre, nous ne pouvons plus feindre de l'ignorer, sans en subir les conséquences immédiates.

À l'heure de la physique quantique qui révèle le pouvoir et surtout l'intelligence de l'atome qui nous montre le chemin d'une unité indivisible, d'un tout insécable, il est étonnant d'en être toujours là, plus séparés les uns des autres que jamais, et c'est tant mieux, car ce sont toutes ces traditions fausses, ces bourrages de crâne qui se délitent sous le poids de leurs édifiants mensonges maintenus durant des millénaires par des pouvoirs partiaux et ce avec notre lâche consentement.
Il est grand temps de répondre à l'appel de notre nature première, de lui laisser les rênes de cette vie qui est maîtresse d'elle-même et que nous entravons par ce refus borné que nous lui opposons par ignorance du vrai fonctionnement de l'univers.
L'univers sait ce qu'il fait, et si nous avons un rien de conscience, c'est en lui que se tient cette connaissance, elle lui appartient en propre, nous ne pouvons que suivre ses directives, notre libre arbitre s'arrête à notre consentement... Ou non !
Libre à chacun de l'exercer et d'en répondre devant lui !
Car toi, moi, je, nous, vous, ils... n'ont jamais existé en tant que tels, ils sont le produit de nos imaginations, des leurres après lesquels nous nous évertuons de tendre et de nous identifier, une division, un détour de plus de l'esprit, qui nous fait déjouer et nous mène au néant.
Quoiqu'il en soit, que nous le voulions ou non, nous sommes l'univers comme la vague est l'océan, non en tant qu'entité séparée mais unifiée.

Kelvin RAS

* "Notre époque est un âge de transition...
Dans le monde classique, on parle d'une descente progressive de l'humanité de l'âge d'or jusqu'à celui qu''Hésiode appela l'âge de fer. Dans l'enseignement hindou correspondant, l'âge final est appelé le Kali-Yuga (=l'âge sombre), et l'on en exprime le caractère essentiel en soulignant que ce qui est propre au Kali-Yuga c'est précisément un climat de dissolution - le passage à l'état libre et chaotique de forces individuelles et collectives, matérielles, psychiques et spirituelles qui, auparavant, avaient été contenues, de diverses manières, par une loi venant d'en haut et par des influences d'ordre supérieur..."